L’humanité est une communauté, sans elle, l’humanité ne peut exister.
Le monde approche les 7 milliards d’individus. Aujourd’hui, il me semble encore difficile d’exprimer par sa noblesse le sens du mot « humanité » comme une source de développement des hommes, tant que celle-ci n’aura pas acquise l’esprit même du sens de l’équité.
7 milliards d’individus c’est autant de pensées différentes, divergentes, que l’on essaye avec beaucoup d’effort de canaliser en une seule. Comment est ce possible ?
Partager nos différences, les accepter, les cultiver sont des actes courageux qui nécessitent un engagement de chacun pour chacun.
L’humanité se cherche, il me semble et ne se trouve pas, par les phénomènes qui tirent à la monoculture, aux principes capitalistes, qui font malheureusement l’apanage recherché par la majorité des hommes.
En prendre conscience est déjà un pas, mais, suffit-il seulement d’en parler ? Il faut agir, s’interroger sur les bonnes questions, à partir de l’histoire vers l’avenir, loin de toutes formes démagogiques, d’intérêts, d’obligations déguisées, d’idéologie restrictive ou religieuse. L’humanité appartient au monde, et nous devons, nous pouvons faire mieux pour l’aider à garder sa clarté.
Aussi, Je n’ai pas choisi ce thème. Il m’a été imposé par les forces de la nature, l’idée que l’humanité trouve son équilibre dans le chao, que les extrêmes soient si proches de la modération, que demain l’évolution des hommes se fera dans des espaces de plus en plus réduits, avec un environnement surexploité aux limites de l’asphyxie.
Cela m’interpelle, me touche, c’est une goutte d’eau dans l’océan, c’est un départ ou la continuité d’une réflexion, c’est 7 milliards d’individus, 40 œuvres.
Une exposition artistique qui se veut importante, conçue pour stimuler nos réflexions et nos interprétations de notre futur, loin des paysages, des scénettes quotidiennes, et de nos rêveries.
Des œuvres qui s’adresse aux Malgaches, aux communautés qui y résident, dans l’espérance d’une ouverture, d’une projection, d’un regard sur le monde qu’il nous faut partager.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Il est à la croisée des chemins, de la politique internationale, des conflits, des idéologies controversées, des mensonges utopiques, des luttes diverses et variées, de la famine, des droits de l’Homme, de la pauvreté face aux richesses abusives, de la surproduction au Nord, du sous-développement au Sud, d’un environnement bafoué, de plus en plus fragilisé par nos excès.
Où allons nous ?
Aujourd’hui 7 milliards, demain 8 milliards, et la démographie (sans être pessimiste), galopante dans le désordre.
Qu’avons-nous appris du passé ?
L’homme, malgré ses évolutions, me semble être resté assez primitif.
Le Chaos fait-il parti de l’Ordre ?
Est-il Ordre ?
Ma démarche artistique, peut-elle être appelée Culturelle ?
Je ne saurais le dire, même dans la culture et ses diverses expressions, nous nous y retrouvons de moins en moins. Peut-être avons-nous gagné, par sa diversité, des sens qui nous échappent.
Je suis seulement poussé par une envie, un désir profond de montrer ce que je ressens de l’Avenir. Ce désert que nous créons, avance et pousse ses frontières sous toutes ses formes, réduisant nos espaces vitaux.
Contrairement aux apparences, personne n’y échappera, les plus riches comme les plus pauvres, les animaux comme les végétaux.
Ce n’est même pas un cri d’alerte. Combien de scientifiques, de philosophes se penchent depuis fort longtemps sur cette question, dont les réponses restent en suspens. Alors que je ne suis qu’un tout petit homme parmi 7 milliards d’individus.
Je n’invente rien. Ces œuvres narratives, dont vous connaissez déjà le sens, vous amèneront peut-être à anticiper l’avenir afin de lui donner un autre sens : celui du partage, du respect, de la compréhension, de l’amour d’une humanité, d’une planète à protéger, de nos actions et de nos gestes à reconsidérer.