L’expression métissée entre peinture et sculpture
Par conception, j’aurais tendance à considérer les volumes émanant de la nature, comme des volumes aléatoires parfaits, les critères de leur conception sont attachés aux éléments de leur épanouissement, leur croissance et de leurs contraintes, la main de l’homme n’intervient pas, même si parfois il peut en influencer les évolutions, de par leurs actes de présence.
Construire un volume le réfléchir, doit faire appel justement à cette sorte de spontanéité, celle qui va allier, le moment, la nécessité, la pratique, les couleurs, le dessin, la forme, les effets de matières, les techniques, l’émotion, devenir la nature même du volume.
Après avoir créer la technique de marqueterie mosaïquée j’ai complété mes recherches sur d’autres possibilités de procédés qui me permettaient de monter la marqueterie en volume.
Pour cette expérience, j’ai privilégié la piste du bon sens.
La marqueterie comme on le sait est une technique d’ennoblissement et de décoration, appliquée sur une surface plane ou galbée. Elle se réalise à partir d’un dessin ou d’une peinture.
Une sculpture qu’elle soit abstraite ou réaliste est le résultat d’un volume travaillé par le modelage, la taille, le moule, la découpe, ou l’assemblage d’éléments dans différents matériaux.
Le geste principal du marqueteur est celui du découpage.
De ce constat, et avec ces trois aspects bien en évidence, restait à concevoir cette seconde approche de mise en volume de la marqueterie. Partir d’un métissage entre la peinture et la sculpture, et obtenir uniquement par une technique de découpage un volume construit.
La technique reste complexe, elle demande beaucoup de temps. Plus le volume est travaillé plus celui-ci subit des contraintes de compensation qui doivent être corrigé.
Contrairement aux volumes mosaïqués qui s’appuient pour la plupart à l’histoire du support.
Les émotions obtenues sur les sculptures découpées sont d’une toute autre nature. Elles vont dépendre au premier regard, à la composition du dessin ou de la peinture, de la spontanéité du geste, du sens de l’image, de ses couleurs, et de sa traduction par la forme.
Cette expérience m’a permis de constater qu’une image vue à plat, a également un volume, et que ce volume génère une autre forme de sensibilité.
Cette approche est d’autant plus intéressante pour le public, quelle ouvre la possibilité à de nouvelles interprétations de lecture des toiles classiques, modernes ou contemporaines.
Elle permet d’extraire selon nos sensibilités les éléments picturaux qui nous plaisent et nous offres en les pensants en volume, à de nouvelles sensations. L’œuvre picturale se voit en trois dimensions, le spectateur peut si intégrer, tourner autour. L’image acquière son envers.
L’œuvre marquetée découpée en volume devient alors un métissage entre peinture et sculpture.